J’étais samedi à la Roche-en-Brenil, un beau petit village de près de 900 âmes. Malgré la présence d’une usine non loin, le taux de chômage y était de 14,2% en 2013 selon l’INSEE. Sans surprise, le FN y fait de très bons scores. Les jeunes croisés dans les rues sont pleins de bonne volonté mais soufrent de voir leurs copains quitter la région pour aller trouver le boulot là où il est — y compris aux Etats-Unis — sans envisager de revenir. Les petits commerces ferment les uns après les autres, me disaient-ils également. L’un d’eux travaille de longues journées — 15h00/jour à porter de la viande de 130 Kgs sur son dos –, gagne 1200€/mois, et voudrait juste un peu, pas beaucoup, plus. Ils ont partagé avec moi leur indignation face à ces difficultés et étaient également surpris que quelqu’un vienne leur demander quels sont leurs problèmes dans la vie : L’un d’eux m’a confié que c’était la première fois qu’on lui demandait cela… en 9 ans. Les formations qualifiantes qu’ils ont reçues leur ont permis de trouver des emplois, mais ailleurs, notamment à Dijon et Montbard. Une autre personne croisée à l’heure de la sieste m’a confié être désabusée face au système politique. On ne croit plus au changement. Mais beaucoup sont d’accord : la formation est essentielle pour trouver du boulot. C’est une de mes neuf priorités : Les 5 prochaines années doivent être celles du Big Bang de la formation et de l’éducation, ou bien nous perdons notre combat face aux forces de la mondialisation