L’élection présidentielle étant désormais derrière nous, j’ai repris la route et parcouru ce week-end l’ensemble de notre circonscription, la plus grande de France : Semur, Montbard, Balot, une pause-déjeuner à Châtillon, puis Recey-sur-Ource, Aignay-le-Duc, Venarey, et beaucoup d’autres communes, dans lesquelles j’aime tant aller à la rencontre des habitants, tous si aimables avec moi. Un monsieur avec lequel j’ai longuement conversé m’a même invité à revenir chez lui à Balot, en dépit de sérieuses divergences de vues sur des sujets comme l’Europe ou l’immigration ! La preuve que les gens sont encore attachés au débat dans notre pays.
J’ai également pris du temps pour parler aux habitants de la région en tractant devant le vide-grenier de Saint-Euphrône (au passage, un lieu très chouette pour ceux qui veulent occuper leur dimanche de manière conviviale).
Même si je ne m’y résigne pas, notamment en débattant avec eux, je ne peux que le constater : Les gens sont saturés de politique, et je crains une plus grande abstention aux législatives qu’à l’accoutumée. Individus ayant déchiré leurs cartes d’électeurs, certains autres ne voulant plus entendre parler d’élections, d’autres encore se résignant devant le fait accompli, les nombreuses discussions que j’ai eues sur place révèlent une France meurtrie. Dans ce contexte, seuls sont encore motivés les électeurs de la droite de la droite.
Depuis la semaine passée, je médite les enseignements de ce scrutin pour notre circonscription, où l’extrême droite a d’ailleurs fait la plus forte percée du département. Droite divisée en deux camps distincts, gauche en miettes, et société civile en retrait : dans notre Haute Côte-d’Or, le scrutin de juin est en train de prendre une toute autre tournure, plus sombre, qu’anticipée.
Je suis inquiet pour le devenir de notre circonscription.